Imprimante 3d metal : révolutionner la fabrication de pièces métalliques

L'industrie manufacturière connaît une transformation radicale et une disruption profonde grâce à l'avènement de l' impression 3D métal , également connue sous le nom de fabrication additive métallique. Cette technologie innovante, autrefois cantonnée au prototypage rapide et à la fabrication de maquettes, est désormais capable de produire des pièces complexes et fonctionnelles avec une précision et une efficacité inégalées. Elle ouvre des perspectives inédites pour la conception optimisée, la production agile et la distribution décentralisée de biens métalliques. La capacité à créer des géométries personnalisées et optimisées, notamment grâce à l'optimisation topologique, offre un avantage compétitif significatif aux entreprises qui l'adoptent.

Des entreprises du monde entier adoptent activement cette méthode de fabrication additive métal pour innover rapidement, réduire leurs coûts de production, et répondre aux besoins spécifiques de leurs clients avec des solutions sur-mesure. Cette adoption marque ainsi une nouvelle ère dans la métallurgie et la fabrication industrielle, où la flexibilité et la personnalisation sont devenues des impératifs.

Les différentes technologies d'impression 3D métal : un arsenal de méthodes

La diversité des technologies d' impression 3D métal est un atout majeur, offrant une solution adaptée à chaque besoin spécifique de fabrication. Chaque méthode de fabrication additive possède ses propres forces et faiblesses, influençant des paramètres clés tels que la précision dimensionnelle, la gamme de matériaux compatibles (acier inoxydable, aluminium, titane, inconel, etc.), la vitesse de production et le coût final de la pièce. Le choix de la technologie appropriée, qu'il s'agisse de fusion sur lit de poudre ou de dépôt direct d'énergie, est crucial pour garantir la réussite d'un projet d' impression 3D métal et l'obtention des propriétés mécaniques souhaitées.

Powder bed fusion (PBF) : fusion sur lit de poudre

La technologie Powder Bed Fusion (PBF), ou fusion sur lit de poudre, est un terme générique qui englobe plusieurs méthodes d' impression 3D métal . Elle repose sur le principe de la fusion sélective de poudre métallique, couche par couche, à l'aide d'une source d'énergie concentrée, généralement un laser de haute puissance ou un faisceau d'électrons. Cette approche permet de créer des pièces complexes avec une grande précision géométrique et une microstructure contrôlée. Elle est largement utilisée dans des secteurs exigeants tels que l'aérospatial, le médical, et l'outillage industriel, où la qualité et la répétabilité sont primordiales.

Selective laser melting (SLM) : fusion laser sélective

Le Selective Laser Melting (SLM), ou fusion laser sélective, est une technique de PBF qui utilise un laser de haute précision pour fusionner sélectivement la poudre métallique. Le laser balaye la surface de la poudre, fusionnant les particules pour former une couche solide. Un nouveau dépôt de poudre est ensuite étalé par un racleur ou un système de dosage, et le processus est répété jusqu'à l'obtention de la pièce finale. Des structures de support, réalisées dans le même matériau, sont souvent nécessaires pour maintenir la pièce pendant l'impression et sont ensuite retirées par usinage ou électroérosion. L'aluminium (AlSi10Mg), le titane (Ti6Al4V), l'inconel (IN718) et l'acier inoxydable (316L) sont parmi les matériaux les plus couramment utilisés avec la technologie SLM, en raison de leurs bonnes propriétés de soudabilité et de leur large gamme d'applications.

Electron beam melting (EBM) : fusion par faisceau d'électrons

L'Electron Beam Melting (EBM), ou fusion par faisceau d'électrons, est une autre technique de PBF qui utilise un faisceau d'électrons à haute énergie comme source d'énergie. Le processus se déroule sous vide poussé (typiquement 10^-5 mbar), ce qui permet d'éviter l'oxydation des matériaux et d'obtenir des pièces avec de meilleures propriétés mécaniques, notamment une plus grande ductilité. La température élevée du processus EBM (jusqu'à 1000°C) est particulièrement adaptée aux matériaux réfractaires tels que le titane (Ti6Al4V, TiAl) et les alliages de nickel (Inconel 718, Inconel 625). La structure sous vide permet également de limiter les contraintes résiduelles dans la pièce, réduisant ainsi le risque de déformation lors du retrait des supports.

Direct metal laser sintering (DMLS) : frittage laser direct de métaux

Le Direct Metal Laser Sintering (DMLS), ou frittage laser direct de métaux, est similaire au SLM, mais au lieu de fusionner complètement la poudre métallique, le laser la fritte partiellement, en agglomérant les particules entre elles. Cette différence permet de créer des pièces avec une porosité contrôlée, ce qui peut être avantageux pour certaines applications, telles que les implants médicaux favorisant l'ostéointégration. Le DMLS est souvent utilisé pour la production de prototypes fonctionnels et de petites séries de pièces complexes, nécessitant une bonne précision dimensionnelle.

Directed energy deposition (DED) : dépôt direct d'énergie

Le Directed Energy Deposition (DED), ou dépôt direct d'énergie, est une technologie d' impression 3D métal qui consiste à déposer de la matière (sous forme de poudre ou de fil) et à la fusionner simultanément à l'aide d'une source d'énergie concentrée, telle qu'un laser ou un faisceau d'électrons. Cette approche permet de créer des pièces de grande taille, de réparer des composants existants, et d'ajouter des fonctionnalités à des pièces déjà fabriquées. Le DED est souvent utilisé pour des applications industrielles nécessitant un dépôt rapide de matière et une bonne résistance mécanique.

  • Possibilité de fabriquer des pièces de grandes dimensions (plusieurs mètres).
  • Adaptée à la réparation et à la maintenance de composants métalliques.
  • Dépôt multi-matériaux possible, pour des pièces avec des fonctionnalités intégrées.

Laser engineered net shaping (LENS) : mise en forme nette par laser

Le Laser Engineered Net Shaping (LENS), ou mise en forme nette par laser, est une technique de DED qui utilise un laser pour fusionner de la poudre métallique au fur et à mesure qu'elle est déposée par une buse coaxiale. La poudre est injectée dans un flux de gaz inerte (argon) et dirigée vers le point de focalisation du laser. Le LENS permet de réparer des pièces endommagées par l'usure ou la corrosion, et d'ajouter des matériaux différents à une même pièce, créant ainsi des composants bi-métalliques avec des propriétés optimisées.

Wire arc additive manufacturing (WAAM) : fabrication additive par arc fil

Le Wire Arc Additive Manufacturing (WAAM), ou fabrication additive par arc fil, est une autre technique de DED qui utilise un arc électrique pour fusionner un fil métallique. Le WAAM est une méthode rapide et économique pour la production de grandes pièces structurelles, telles que des longerons d'aile d'avion ou des composants de trains d'atterrissage. Cette technique est particulièrement adaptée aux matériaux tels que l'acier (acier doux, acier inoxydable) et l'aluminium, qui sont facilement soudables.

Binder jetting : jet de liant

Le Binder Jetting, ou jet de liant, est un procédé d' impression 3D métal qui consiste à déposer sélectivement un liant liquide sur une couche de poudre métallique. Le liant solidifie la poudre, formant une pièce brute, également appelée pièce verte. La pièce est ensuite démoulée, puis frittée dans un four à haute température pour éliminer le liant et densifier le métal, renforçant ainsi la structure. Le Binder Jetting est une méthode productive et potentiellement moins coûteuse que les techniques de fusion, car elle ne nécessite pas de supports et permet d'empiler les pièces dans le four de frittage.

Metal extrusion (fused deposition modeling - FDM) : extrusion métallique

Le Metal Extrusion, également connu sous le nom de Fused Deposition Modeling (FDM) métallique, est une technique d' impression 3D métal qui consiste à extruder un filament composite constitué de poudre métallique et de polymère thermoplastique. Le filament est chauffé et déposé couche par couche par une buse mobile pour former la pièce verte. La pièce est ensuite soumise à un processus de déliantage chimique ou thermique pour éliminer le polymère, puis frittée à haute température pour consolider le métal et obtenir une pièce dense. Le FDM métallique est une méthode relativement simple et économique, adaptée à la production de prototypes et de petites séries de pièces avec des géométries simples, mais elle peut nécessiter un post-traitement important pour obtenir des pièces de haute qualité et une bonne précision dimensionnelle.

Avantages révolutionnaires de l'impression 3D métal : plus qu'un simple outil

L' impression 3D métal ne se limite pas à la simple fabrication de pièces. Elle offre des avantages considérables en termes de conception innovante, de personnalisation poussée, de réduction des coûts et d'accélération de l'innovation. Ces atouts en font une technologie disruptive qui transforme la façon dont les entreprises abordent la fabrication et la gestion de leurs chaînes d'approvisionnement.

Conception complexe et optimisation topologique

L'un des principaux avantages de l' impression 3D métal est sa capacité à créer des géométries complexes qui seraient impossibles à réaliser avec les méthodes de fabrication traditionnelles, telles que l'usinage, le moulage ou la fonderie. Elle permet de concevoir des structures lattices (treillis) légères et résistantes, des formes organiques fluides, et des canaux internes complexes pour le refroidissement, l'échange thermique ou la distribution de fluides. L'optimisation topologique, une technique de conception assistée par ordinateur, permet de réduire le poids des pièces jusqu'à 70% tout en conservant leurs propriétés mécaniques et leur rigidité. Cette optimisation est possible grâce à la liberté de conception offerte par l' impression 3D métal , qui permet de placer la matière uniquement là où elle est nécessaire pour supporter les charges et les contraintes. Elle a un impact direct sur l'allègement des composants et la réduction de la consommation d'énergie.

  • Création de géométries impossibles avec les méthodes traditionnelles (structures lattices, formes organiques, canaux internes complexes).
  • Optimisation topologique pour réduire le poids, améliorer les performances mécaniques et minimiser la consommation de matériaux.
  • Fabrication de pièces monolithiques intégrant plusieurs fonctions (consolidation de pièces).

Par exemple, une pièce allégée pour l'aérospatial, conçue avec l'optimisation topologique et fabriquée par impression 3D métal , peut réduire le poids d'un avion de 10 à 15%, ce qui se traduit par une économie de carburant significative (jusqu'à 5% de réduction de la consommation) et une diminution des émissions de CO2.

Personnalisation et fabrication à la demande

L' impression 3D métal permet de créer des pièces uniques et personnalisées, adaptées aux besoins spécifiques de chaque client ou application. Cette flexibilité est particulièrement précieuse dans des secteurs tels que le médical, où les implants et les prothèses doivent être parfaitement adaptés à l'anatomie du patient pour garantir une bonne biocompatibilité et une intégration réussie. Elle permet également de produire des outils spécifiques pour l'industrie, optimisés pour une tâche particulière ou un environnement de travail contraignant. La personnalisation poussée, autrefois un luxe, devient une réalité abordable grâce à cette technologie.

On peut illustrer ce point avec les implants médicaux sur mesure, tels que les prothèses de hanche, les implants crâniens ou les guides chirurgicaux, qui sont conçus à partir de scans 3D du patient (IRM, CT scan) et fabriqués par impression 3D métal . Ces implants offrent une meilleure intégration osseuse, une réduction des risques de rejet, et un confort accru pour le patient. Autre exemple, les outils spécifiques pour l'industrie, tels que les pinces de préhension, les matrices d'emboutissage ou les moules d'injection, qui sont optimisés pour une tâche particulière en termes de géométrie, de poids, et de résistance à l'usure.

Réduction des délais et des coûts

L' impression 3D métal peut accélérer considérablement le processus de prototypage et de production, réduisant ainsi les délais de mise sur le marché de nouveaux produits. Elle permet de tester rapidement de nouvelles conceptions et de les modifier facilement, sans avoir à investir dans des outillages coûteux ou des moules spécifiques. La réduction des déchets de matériaux est un autre avantage majeur, car seule la matière nécessaire à la fabrication de la pièce est utilisée, minimisant ainsi les pertes et les coûts associés. La chaîne d'approvisionnement se voit également impactée positivement, réduisant les coûts logistiques et les délais de livraison, en particulier pour les pièces de rechange ou les petites séries.

  • Accélération du prototypage et de la production (réduction des délais de développement de 50% en moyenne).
  • Réduction des déchets de matériaux (jusqu'à 90% de réduction par rapport à l'usinage traditionnel).
  • Optimisation de la chaîne d'approvisionnement et réduction des coûts logistiques.

Une entreprise qui a recours à l' impression 3D métal peut réduire le temps de développement d'un nouveau produit de 30 à 40% et diminuer les coûts de production de 20 à 50%, en fonction de la complexité de la pièce et des volumes produits.

Nouveaux matériaux et propriétés

L' impression 3D métal permet de travailler avec des matériaux difficiles à usiner, tels que le titane, l'inconel, les alliages de nickel, et les aciers réfractaires, qui sont souvent utilisés dans des environnements extrêmes (hautes températures, corrosion, abrasion). Elle offre également la possibilité de créer des alliages personnalisés et d'obtenir des propriétés mécaniques spécifiques en contrôlant les paramètres d'impression, tels que la puissance du laser, la vitesse de balayage, et la température du lit de poudre. Les propriétés mécaniques des pièces, telles que la résistance à la traction, la limite élastique, et la ductilité, peuvent être améliorées en optimisant la microstructure du matériau (taille des grains, orientation cristalline) pendant le processus d' impression 3D métal . Les alliages à mémoire de forme sont également imprimables grâce à cette technologie.

La technologie offre l'opportunité de créer des alliages sur mesure avec des propriétés mécaniques spécifiques comme un grain refinement et l'orientation cristalline des pièces, permettant ainsi de répondre à des exigences très précises en termes de performance et de durabilité.

Fabrication décentralisée et localisée

L' impression 3D métal permet de produire des pièces directement sur le lieu d'utilisation, réduisant ainsi les coûts de transport, les délais de livraison, et l'empreinte carbone associée. Cette approche est particulièrement avantageuse pour les régions éloignées, les bases militaires, les plateformes pétrolières offshore, et les situations d'urgence, où l'accès aux pièces de rechange peut être limité. La fabrication décentralisée renforce la résilience des chaînes d'approvisionnement, en réduisant la dépendance vis-à-vis des fournisseurs externes et des infrastructures de transport complexes. Une usine décentralisée permet d'imprimer la pièce à la demande.

Défis et limites de l'impression 3D métal : un chemin semé d'embûches

Bien que l' impression 3D métal offre de nombreux avantages, elle présente également des défis et des limites qu'il est important de prendre en compte avant d'investir dans cette technologie. Le coût des machines et des matériaux, la taille et la vitesse de production, la qualité des pièces et le manque de standardisation sont autant d'obstacles à surmonter pour une adoption大规模规模的规模的应用。

Coût des machines et des matériaux

Le coût élevé des imprimantes 3D métal et des poudres métalliques peut être un frein à l'adoption pour certaines entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME) et les start-ups. Le prix d'une imprimante 3D métal de qualité industrielle peut varier de 400 000 € à plusieurs millions d'euros, en fonction de la technologie utilisée, de la taille de la chambre d'impression, et des performances de la machine. Le coût des poudres métalliques (acier inoxydable, titane, aluminium, inconel) peut atteindre 500 € par kilogramme, voire plus pour les alliages spéciaux. Ces coûts représentent un investissement initial conséquent qui doit être justifié par un retour sur investissement tangible, basé sur une analyse précise des besoins de l'entreprise et des gains potentiels en termes de réduction des coûts, d'amélioration de la qualité, et d'accélération de l'innovation.

Taille et vitesse de production

L' impression 3D métal est généralement plus lente que les méthodes de fabrication traditionnelles, en particulier pour la production de grandes séries de pièces identiques. La vitesse d'impression dépend de la technologie utilisée (PBF, DED, Binder Jetting), de la complexité de la pièce, des matériaux, et des paramètres d'impression. La taille des pièces est également limitée par la taille de la chambre d'impression, qui peut varier de quelques centimètres à plusieurs mètres, en fonction de la machine. La vitesse d'impression de l'acier inoxydable 316L avec la technologie SLM peut être de 10 à 40 cm³ par heure, ce qui est significativement plus lent que l'usinage ou le moulage.

Qualité et propriétés mécaniques

La qualité des pièces imprimées en 3D métal peut varier en fonction de la technologie utilisée, des paramètres d'impression, des matériaux, et du post-traitement appliqué. Il est essentiel de contrôler rigoureusement le processus d'impression, en optimisant les paramètres et en surveillant les conditions environnementales (température, humidité, propreté), et de réaliser des traitements post-impression appropriés, tels que le traitement thermique, l'usinage de précision, le polissage, et le revêtement, pour garantir des propriétés mécaniques optimales (résistance à la traction, limite élastique, ductilité, résistance à la fatigue) et une bonne finition de surface. Le contrôle qualité est une étape cruciale pour assurer la fiabilité des pièces et répondre aux exigences des normes industrielles. L'Inconel 718 imprimé en 3D peut atteindre une résistance à la traction de 1200 à 1400 MPa après traitement thermique.

Manque de standardisation et de réglementation

Le manque de normes et de réglementations claires et harmonisées peut freiner l'adoption de l' impression 3D métal dans des secteurs critiques tels que l'aérospatial, le médical, l'automobile et l'énergie, où la sécurité et la fiabilité sont primordiales. Il est important de définir des normes de qualité et de sécurité rigoureuses pour garantir la fiabilité des pièces imprimées en 3D, et de mettre en place des procédures de certification et de qualification pour les machines, les matériaux, et les opérateurs. Les agences de réglementation (FAA, FDA, EASA) travaillent activement à l'élaboration de normes spécifiques pour l' impression 3D métal , en collaboration avec les industriels, les organismes de recherche, et les experts techniques.

Compétences et formation

L' impression 3D métal nécessite des compétences spécifiques en conception assistée par ordinateur (CAO), en simulation numérique, en science des matériaux, en procédés d'impression, et en post-traitement. Il est important de former les ingénieurs, les techniciens, et les opérateurs aux nouvelles technologies et aux nouveaux matériaux, en leur fournissant les connaissances et les compétences nécessaires pour concevoir, fabriquer, et contrôler des pièces imprimées en 3D de haute qualité. Les programmes de formation en impression 3D métal se développent rapidement dans les universités, les écoles d'ingénieurs, les centres de formation technique, et les entreprises industrielles. Une formation adéquate et continue est essentielle pour exploiter pleinement le potentiel de cette technologie et garantir la compétitivité des entreprises.

Applications de l'impression 3D métal : un panorama industriel

L' impression 3D métal trouve des applications dans de nombreux secteurs industriels, de l'aérospatial au médical en passant par l'automobile, l'énergie, l'outillage, et la joaillerie. Elle permet de créer des pièces sur mesure avec des géométries complexes, d'optimiser les performances, de réduire les coûts, et d'accélérer l'innovation.

Aérospatial

L'aérospatial est l'un des secteurs les plus actifs dans l'adoption de l' impression 3D métal . Elle est utilisée pour fabriquer des composants de moteurs d'avion plus légers et plus performants (aubes de turbine, injecteurs de carburant), des pièces structurelles complexes (supports, connecteurs, longerons d'aile), et des outillages spécifiques (gabarits d'assemblage, outils de formage). Elle permet de réduire le poids des avions jusqu'à 20%, d'améliorer leur efficacité énergétique, et de diminuer les émissions de CO2. Les composants de moteurs d'avion imprimés en 3D sont environ 40% plus légers et 5 fois plus résistants que les composants fabriqués par les méthodes traditionnelles, grâce à l'optimisation topologique et à l'utilisation de nouveaux matériaux (alliages de titane, alliages de nickel). La technologie permet de créer des pièces complexes optimisant la structure, l'aérodynamisme, et le transfert de chaleur.

Médical

L' impression 3D métal est utilisée dans le secteur médical pour créer des implants personnalisés (prothèses de hanche, implants crâniens, implants dentaires), des prothèses (membres artificiels), et des instruments chirurgicaux (guides de coupe, pinces, écarteurs). Elle permet de fabriquer des implants parfaitement adaptés à l'anatomie du patient, ce qui améliore leur intégration osseuse, réduit les risques de rejet, et améliore le confort. Les implants imprimés en 3D sont souvent recouverts d'un revêtement poreux en hydroxyapatite qui favorise la croissance osseuse et l'ostéointégration. Les implants personnalisés représentent environ 20% du marché total des implants orthopédiques et dentaires.

Automobile

L' impression 3D métal est utilisée dans l'industrie automobile pour le prototypage rapide de nouvelles pièces, la fabrication d'outillages (moules d'injection plastique, outils de découpe), la production de pièces de performance (turbocompresseurs, collecteurs d'échappement, pistons), et la création de pièces personnalisées pour les véhicules de course et les voitures de collection. Elle permet de réduire les délais de développement de 30 à 50%, d'optimiser les performances des véhicules (puissance, couple, consommation de carburant), et de créer des designs innovants. Les outillages imprimés en 3D peuvent être utilisés pour la fabrication de pièces en plastique ou en métal en petites ou moyennes séries. L'industrie automobile réduit ses coûts de prototypage de 25% en moyenne avec l' impression 3D métal .

Énergie

L' impression 3D métal est utilisée dans le secteur de l'énergie pour fabriquer des composants de turbines (aubes, disques, chambres de combustion), des échangeurs de chaleur compacts, et des pièces pour l'industrie pétrolière et gazière (vannes, pompes, raccords). Elle permet de créer des pièces résistantes aux températures élevées, à la corrosion, et à l'abrasion, améliorant ainsi l'efficacité et la durabilité des équipements. Les composants de turbines imprimés en 3D sont environ 20% plus efficaces et 10% plus légers que les composants fabriqués par les méthodes traditionnelles, grâce à l'optimisation de leur géométrie et à l'utilisation de matériaux réfractaires (alliages de nickel, céramiques). Les échangeurs de chaleur compacts, avec des canaux internes complexes, optimisent le transfert de chaleur et réduisent la consommation d'énergie.

Outillage

L' impression 3D métal est utilisée pour fabriquer des moules d'injection plastique avec des canaux de refroidissement conformes, des outils de coupe complexes, et des outils de formage sur mesure. Elle permet de créer des géométries complexes pour améliorer le refroidissement des moules, réduire les cycles d'injection, et augmenter la qualité des pièces en plastique. Les moules d'injection plastique imprimés en 3D peuvent réduire les délais de fabrication de 50% et augmenter la durée de vie des moules de 20%. L'utilisation de l' impression 3D métal peut réduire de 15 à 20% le poids des outillages, facilitant ainsi leur manipulation et réduisant la fatigue des opérateurs.

  • Moules d'injection plastique avec canaux de refroidissement conformes.
  • Outils de coupe complexes (forets, fraises, lames).
  • Outils de formage sur mesure (matrices d'emboutissage, poinçons).

Le futur de l'impression 3D métal : perspectives d'avenir

L' impression 3D métal est une technologie en constante évolution qui offre des perspectives d'avenir prometteuses pour l'industrie manufacturière. Les progrès technologiques, les nouvelles applications, et l'impact économique et social de cette technologie sont autant de raisons d'être optimiste quant à son adoption croissante et à son rôle transformateur dans la fabrication du futur.

Évolution des technologies

Les technologies d' impression 3D métal continuent d'évoluer à un rythme soutenu, avec des améliorations constantes en termes de vitesse d'impression, de précision dimensionnelle, de gamme de matériaux compatibles, et de réduction des coûts. L'intégration de l'intelligence artificielle (IA) et de l'apprentissage automatique (machine learning) permet d'optimiser les processus d'impression, de prédire les propriétés des pièces, et d'améliorer la qualité des produits finaux. L'IA est utilisée pour contrôler en temps réel les paramètres d'impression, détecter les défauts, et adapter les stratégies de fabrication en fonction des données issues des capteurs et des simulations numériques. On attend un facteur 2 à 5 sur la vitesse d'impression des prochaines générations de machines, grâce à l'utilisation de lasers multi-faisceaux et de nouvelles stratégies de balayage.

Nouvelles applications

L' impression 3D métal multi-matériaux, l' impression 3D métal à l'échelle industrielle (production de masse), et l' impression 3D métal dans l'espace (fabrication sur orbite) sont autant de nouvelles applications qui ouvrent des perspectives inédites pour l'industrie manufacturière. L' impression 3D métal multi-matériaux permet de créer des pièces avec des propriétés différentes à différents endroits (par exemple, un matériau résistant à l'usure sur une surface de contact et un matériau léger à l'intérieur). L' impression 3D métal dans l'espace permet de fabriquer des pièces directement sur orbite ou sur la Lune, réduisant ainsi les coûts de transport et les délais de livraison pour les missions spatiales. Elle offre des perspectives prometteuses notamment dans la fabrication de satellites, de stations spatiales, et d'habitats lunaires.

Impact économique et social

L' impression 3D métal a un impact économique et social important, avec la création de nouveaux emplois qualifiés (ingénieurs, techniciens, opérateurs), la démocratisation de la fabrication (permettant aux petites entreprises d'accéder à des technologies avancées), et la contribution à une économie plus durable et plus circulaire (réduction des déchets, valorisation des matériaux recyclés). Elle permet aux petites entreprises d'accéder à des technologies de fabrication avancées, de créer des produits innovants, et de concurrencer les grandes entreprises. Elle contribue à la réduction des déchets de matériaux, à la valorisation des matériaux recyclés, et à la création de chaînes d'approvisionnement plus locales et plus résilientes. Le marché mondial de l' impression 3D métal devrait atteindre 18 milliards d'euros en 2027, avec une croissance annuelle de plus de 25%.

Plan du site